La Cour pénale internationale (CPI) a émis ce jeudi un mandat d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi que de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité liés à la guerre à Gaza. Cette décision intervient dans un contexte international tendu, où les accusations portées par le procureur de la CPI, Karim Khan, soulignent l’utilisation présumée de la famine comme arme de guerre contre les civils palestiniens.
Bien que ni les États-Unis ni Israël ne soient membres de la CPI, cette décision a des implications importantes pour les pays membres de l’Union européenne, qui sont légalement tenus de respecter les décisions de cette cour. Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a exprimé son point de vue lors d’un discours d’adieu aux ministres européens des Affaires étrangères et de la Défense. Il a déclaré : « Je resterai bref dans mon commentaire. Il ne s’agit pas d’une décision politique, mais d’une décision émanant d’une cour de justice internationale.
Cette décision doit être respectée et exécutée. » Borrell a également rappelé que le mandat d’arrêt concerne non seulement Netanyahu et Gallant, mais aussi des dirigeants du Hamas, soulignant ainsi la complexité du conflit israélo-palestinien et les enjeux juridiques qui en découlent. La position des États membres de l’UE face à cette situation délicate reste incertaine. En réponse à ces développements, Benjamin Netanyahu a dénoncé le mandat d’arrêt comme étant « antisémite » et a qualifié la CPI d’organe politique partial et discriminatoire.
Les tensions entre Israël et les institutions internationales continuent d’alimenter un débat passionné sur la justice et la responsabilité dans le cadre des conflits armés. L’ancien ministre Yoav Gallant est également visé par ce mandat, tandis que Mohammed Deif, chef militaire du Hamas, figure parmi ceux qui font l’objet d’accusations similaires. Bien qu’Israël ait annoncé avoir tué Deif en juillet dernier, le Hamas dément cette information.