Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’apprête à Alger ce dimanche 6 avril, à l’invitation de son homologue algérien Ahmed Attaf, dans un geste symbolique de réchauffement des relations entre Paris et Alger. Cette visite, qui suit un appel téléphonique entre Emmanuel Macron et le président Tebboune, intervient après plus de huit mois de tensions diplomatiques.
La France vise à transformer la feuille de route conjointe, présentée la semaine dernière, en une réalité opérationnelle. La programmation de cette visite de travail, qui s’annonce exhaustive, confirme l’ambition d’une approche globale des sujets en litige.
Tout est susceptible d’être abordé, du passé aux enjeux contemporains, dans le but de « incarner la reprise du dialogue et d’opérationnaliser la feuille de route du communiqué conjoint », selon le ministère français des Affaires étrangères.
Malgré l’optimisme général, la crise diplomatique a fragilisé le dossier mémoriel entre les deux pays. L’affaire Boualem Sansal, l’écrivain franco-algérien emprisonné, demeure un point sensible. Le ministère français des Affaires étrangères, tout en reconnaissant la nationalité de M. Sansal, se montre prudent, se contentant d’affirmer son souci de la sécurité et du sort de ses citoyens à l’étranger. Une grâce pour l’écrivain n’est donc pas à attendre de cette visite, bien que le dialogue soit désormais privilégié par rapport aux débats politiques internes.