Le Ghana se trouve dans une situation délicate, alors que la Cour suprême du pays examine la loi réprimant l’homosexualité votée en février. Si cette loi est jugée conforme à la Constitution, le pays risque de perdre le soutien financier crucial de la Banque mondiale.
La loi, qui prévoit des peines sévères contre les LGBTQ, a été votée sans opposition par les principaux partis. Cependant, le président Nana Akufo Ado attend l’avis de la Cour suprême avant de la promulguer, conscient des conséquences potentielles sur les relations financières du pays.
En effet, la Banque mondiale a déjà suspendu ses versements à deux reprises après l’adoption de lois similaires condamnant l’homosexualité en Ouganda. Si le Ghana persiste dans cette voie, il risque de perdre un prêt de 3,8 milliards de dollars et de voir d’autres bailleurs, tels que le FMI, suivre le mouvement.
Face à cette menace, le gouvernement ghanéen doit impérativement trouver des solutions alternatives pour assurer la stabilité financière du pays. Des partenaires européens, comme l’Allemagne, ont déjà exprimé leur désapprobation vis-à-vis de la loi anti-gay. Le ministre ghanéen des Finances a mis en garde les parlementaires sur les risques encourus et les a encouragés à chercher d’autres sources de financement, mais cela pourrait se révéler difficile si la Banque mondiale se retire.
Le Ghana se trouve donc à un tournant crucial, où ses décisions politiques pourraient avoir des répercussions importantes sur son économie et ses relations internationales. La Cour suprême devra peser scrupuleusement les arguments en présence avant de rendre son verdict, qui pourrait changer la donne pour le pays africain.