Au Sénégal, la presse traverse une période de crise sans précédent. Face à des défis financiers croissants et à une réglementation de plus en plus contraignante, les acteurs du secteur se mobilisent pour défendre la liberté d’expression. Les journées sans presse, prévues par les patrons des entreprises médiatiques, marquent une étape décisive dans cette lutte.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreux journaux sénégalais peinent à maintenir leur activité. Les déficits financiers se multiplient, et les promesses de restructuration sont restées lettre morte, notamment en raison d’un manque de dialogue avec les autorités. Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), exprime son désarroi face à un gouvernement qui semble indifférent aux problèmes du secteur.

Pour faire entendre leur voix, les patrons de presse ont décidé de prendre des mesures radicales. Le dimanche suivant, ils prévoient de valider un plan d’action qui inclut des journées sans presse et des publications avec des écrans noirs. Ces actions visent à sensibiliser l’opinion publique, tant au niveau national qu’international, sur la nécessité de préserver la liberté de la presse au Sénégal.

Les acteurs de la presse sénégalaise ne se battent pas seuls. Ils lancent un appel à tous les citoyens, les lecteurs et les organisations de la société civile pour soutenir leur cause. La richesse et la diversité du paysage médiatique sénégalais reposent sur l’engagement collectif pour défendre la liberté d’information. Ce mouvement de solidarité est crucial pour attirer l’attention des autorités sur l’urgence de la situation.

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