L’extrême droite française, représentée par le Rassemblement national (RN), a créé la surprise lors du premier tour des élections législatives historiques en France. En obtenant un score largement en tête, le RN aspire désormais à obtenir la majorité absolue au deuxième tour et à gouverner le pays pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.
Traditionnellement, un « front républicain » se forme pour contrer le RN, mais cette fois-ci, il semble moins systématique. Le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen pourrait ainsi obtenir une forte majorité relative, voire une majorité absolue en faisant élire 289 députés. Les projections des instituts de sondages donnent entre 240 et 295 sièges pour le Rassemblement national.
Cependant, un scénario d’une Assemblée nationale bloquée, sans alliances majoritaires envisageables entre les trois blocs politiques, reste également une possibilité.
Avec un score estimé entre 33,2% et 33,5% des suffrages, le RN et ses alliés réalisent leur meilleur résultat lors d’un premier tour de scrutin, suivant ainsi la tendance des élections européennes. Ils devancent le Nouveau Front populaire de gauche, qui obtient entre 28,1% et 28,5% des voix, loin devant le camp d’Emmanuel Macron qui se situe entre 21% et 22,1%.
Les Républicains (LR), qui n’ont pas fait alliance avec le RN, obtiennent environ 10% des voix.
Marine Le Pen, annonçant sa propre élection comme députée dès le premier tour dans son fief d’Hénin-Beaumont, lance un appel à obtenir la majorité absolue. Selon elle, « le bloc macroniste » est « pratiquement effacé » après ce premier dimanche de vote anticipé causé par la dissolution surprise de l’Assemblée.
