Le climat politique en Turquie s’intensifie alors que le chef du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a lancé un appel clair pour des élections anticipées. Özgür Özel, lors d’un congrès extraordinaire à Ankara, a exigé que ces élections aient lieu « au plus tard en novembre », en réponse à la récente vague de contestation provoquée par l’arrestation du maire d’Istanbul.

Cette demande survient après dix jours de manifestations à travers le pays, où des milliers de citoyens se sont mobilisés pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des abus de pouvoir et une atteinte à la démocratie. L’arrestation de l’ancien maire, figure emblématique de l’opposition, a exacerbé les tensions déjà palpables entre le gouvernement et ses détracteurs.

« En novembre au plus tard, tu viendras affronter notre candidat. Nous t’invitons à en appeler une fois de plus à la volonté du peuple, car la plus grande motion de censure de l’histoire aboutira à ceci. Nous te défions », a déclaré Özel, s’adressant directement au président Recep Tayyip Erdogan. Ses mots résonnent comme un défi lancé à un gouvernement qui, selon l’opposition, n’a que trop longtemps ignoré les aspirations démocratiques des citoyens.

Le CHP, qui se positionne comme un bastion de la démocratie et des droits humains en Turquie, a vu sa base de soutien se renforcer ces dernières années, notamment à Istanbul, où son candidat, Ekrem İmamoğlu, a remporté les élections municipales en 2019 dans un contexte de forte opposition au pouvoir en place. Özel a promis que le CHP serait prêt à défendre les droits des citoyens et à proposer une alternative crédible à Erdogan.

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