L’Union européenne est sur le point d’imposer de nouvelles sanctions individuelles à des responsables rwandais impliqués dans le conflit à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon des sources diplomatiques, neuf personnalités et une entité seront ciblés par des restrictions de voyage et le gel d’actifs ce lundi.  Cette décision fait suite à une liste initialement préparée en février, puis reportée en raison du veto luxembourgeois.

La pression sur le Rwanda s’est intensifiée ces dernières semaines.  Des appels croissants pour des sanctions plus strictes sont venus du Parlement européen, qui avait voté une résolution exigeant le gel de l’aide budgétaire directe à Kigali jusqu’à ce que le Rwanda prenne des mesures concrètes, notamment en matière d’accès humanitaire et de rupture des liens avec le groupe armé M23.  Le Luxembourg, principal opposant à l’adoption immédiate d’importantes sanctions, avait argué qu’il fallait attendre les conclusions des démarches régionales de l’EAC et de la SADC.  Une rencontre du 28 février de ces organisations, déterminant les prochaines étapes, avait été annulée puis reportée au 17 mars.

Ce nouveau durcissement de la position européenne intervient alors que les négociations régionales se poursuivent. Face à cette menace de sanctions, le Rwanda assure rester inébranlable.  Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a déclaré au quotidien Le Monde lors d’une tournée diplomatique en Europe que les sanctions ne feront qu’entraver les processus de médiation africaine.  Il a également accusé l’UE de se faire le relais des revendications du président congolais Félix Tshisekedi, estimant qu’elles n’apporteront pas une solution au conflit.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *