Les Vingt-Sept ont approuvé mercredi un seizième « paquet » de sanctions contre la Russie, une nouvelle salve visant à restreindre encore plus l’économie russe et à accentuer la pression sur le Kremlin. Ce nouveau train de mesures, qui devrait être formellement adopté lundi prochain par les ministres des Affaires étrangères de l’UE, s’attaque notamment aux circuits parallèles d’exportation d’hydrocarbures russes et interdira l’importation d’aluminium russe. Des mesures supplémentaires visant à limiter les exportations de pétrole russe sont également incluses, selon des sources diplomatiques.
Cette décision, annoncée au lendemain de discussions animées à Bruxelles sur la question, arrive à la veille du troisième anniversaire de l’invasion russe. Le 24 février, lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères, les nouvelles sanctions seront donc officiellement adoptées. Cette date a une importance particulière, car elle correspond au déclenchement initial du cycle des sanctions européennes, suite à la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des régions séparatistes de Louhansk et Donetsk.
L’opposition de Viktor Orbán, premier ministre hongrois, à une reconduction des sanctions en janvier, en attente de signaux de Washington, illustre les tensions au sein de l’UE. Pour les Européens, la levée des sanctions américaines n’est pas une option, la priorité restante étant l’adoption d’un plan de paix crédible pour l’Ukraine. L’encouragent en cela les déclarations de Marco Rubio, secrétaire d’État américain, qui voit dans les sanctions européennes une impulsion pour engager la Russie dans des négociations.