Des dizaines de milliers de Kényans ont pris d’assaut les rues des grandes villes du pays pour protester contre le projet de loi de finances 2024. À Nairobi, la tension a atteint son paroxysme lorsque les manifestants ont pénétré dans l’enceinte du Parlement, provoquant des affrontements violents avec la police.
Les organisations de défense des droits humains font état d’au moins un mort lors de ces affrontements. Les manifestations ont débuté pacifiquement, avec une foule croissante qui exprimait son mécontentement face au projet de loi de finances. Les manifestants dénonçaient le coût de la vie élevé, le chômage et l’absence de services publics, et ont fini par demander la démission du président William Ruto.
Cependant, la situation a rapidement dégénéré lorsque les manifestants ont réussi à pénétrer dans le Parlement. Des affrontements violents ont éclaté, avec des jets de pierres de la part des manifestants et une réponse musclée de la police, qui a utilisé des balles réelles pour contenir la foule.
Les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent plusieurs corps inanimés, bien que le bilan exact des victimes ne soit pas encore confirmé. Les autorités n’ont signalé aucun décès jusqu’à présent, mais les organisations de défense des droits humains s’inquiètent de la violence de la répression policière.
La police a finalement repris le contrôle du Parlement, mais des dégâts importants ont été signalés, avec des salles saccagées et un incendie déclenché dans les bureaux du gouverneur de Nairobi. Malgré la répression policière, de nombreux manifestants ont continué à exprimer leur mécontentement et à demander des changements.
Ils dénoncent la corruption généralisée et l’inaction du gouvernement face aux problèmes économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.