Le 29 juin 2024, l’activiste Kemi Seba a publié sur Facebook des accusations graves à l’encontre du Général français François Lecointre, Grand chancelier de la légion d’honneur, suggérant qu’il avait été reçu par le président Patrice Talon au palais de la Marina. Cette affirmation, illustrée par une photo montrant les deux hommes échangeant une poignée de main souriante, a suscité une vive indignation de la part de Kemi Seba.
Il a accusé le général français de promouvoir l’apologie de la récolonisation de l’Afrique, tout en critiquant la supposée complaisance de Patrice Talon envers la Françafrique. Cependant, les faits révèlent une tout autre réalité. Le Général François Lecointre n’a pas été reçu en audience personnelle par Patrice Talon. En fait, il était à Cotonou pour participer à la 11e Conférence internationale des grandes chancelleries d’Afrique francophone et de France, qui s’est tenue du 24 au 26 juin 2024.
Au cours de cet événement, une délégation de la Conférence des grandes chancelleries, dirigée par le Général Meïssa Niang, grand chancelier de l’Ordre national du Lion du Sénégal, a été reçue par le président Talon, introduite par Mariam Chabi Talata, vice-présidente de la République et Grande chancelière de l’Ordre national du Bénin.
Le Général François Lecointre faisait partie de cette délégation et a serré la main de Patrice Talon à cette occasion.
Les accusations de Kemi Seba reposent également sur une vidéo montée provenant de la chaîne d’information russe RT, dans laquelle le Général François Lecointre aurait plaidé pour une intervention militaire européenne en Afrique pour défendre les intérêts économiques, bien que cette interprétation soit contestée par le Général lui-même.
Contacté par le service de communication de la Grande chancellerie de la Légion d’honneur, le Général Lecointre a précisé que ses propos visaient à souligner l’importance d’un partenariat entre l’Europe et l’Afrique face aux défis climatiques et démographiques à venir, et non à promouvoir une recolonisation de l’Afrique.
En manipulant délibérément les faits pour propager ses accusations sans fondement, Kémi Seba alimente une fois de plus la désinformation et la méfiance sur les réseaux sociaux. Cette polémique montée de toutes pièces soulève des questions sur l’éthique de ses méthodes et sa responsabilité en tant que figure publique. Il n’est pas à son premier forfait de près. Et devrait se le tenir pour dire.