Mayotte, l’archipel français de l’océan Indien, est en état de choc après le passage dévastateur du cyclone Chido ce samedi. La tempête tropicale, d’une force exceptionnelle, a laissé derrière elle une traînée de destruction, balayant les habitations précaires et inquiétant les autorités sur l’ampleur des dégâts. Selon les premiers rapports, au moins quatorze personnes ont perdu la vie et plus de 250 autres ont subi des blessures.

Les images qui parviennent du terrain témoignent de la catastrophe. À travers l’île, des toitures arrachées, des arbres déracinés et des quartiers réduits à néant racontent l’histoire tragique d’une population déjà vulnérable. À Kawéni, un des principaux quartiers de Mamoudzou, la situation est particulièrement critique. Les habitations informelles du plus grand bidonville de l’île ont été entièrement détruites, laissant de nombreuses familles sans abri et dans un état de désespoir.

Ambdilwahedou Soumaila, le maire de Mamoudzou, a confirmé que plusieurs blessés sont actuellement pris en charge au Centre hospitalier de Mayotte (CHM), dont neuf en urgence absolue. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est exprimé sur les conséquences tragiques du cyclone, indiquant qu’il faudra « sûrement des jours » pour évaluer complètement l’ampleur des pertes et des destructions.

Bruno Retailleau a également évoqué l’état d’urgence dans lequel se trouve la population, soulignant la nécessité de se rendre sur place et d’inspecter les zones sinistrées. « Nous devons vérifier les gravats et l’habitat précaire qui a été complètement détruit », a-t-il déclaré lors d’une réunion de crise.

À Mayotte, la question de l’habitat précaire est alarmante : environ un tiers de la population vit dans des bidonvilles, souvent dans des conditions vulnérables. L’archipel comptait environ 100 000 personnes vivant dans des « habitations non solides », qui avaient été identifiées par les autorités pour être évacuées dans plus de 70 centres d’hébergement d’urgence avant l’arrivée du cyclone.

La communauté internationale se mobilise déjà pour apporter aide et soutien à l’île. Des organisations humanitaires annoncent leur intention d’intervenir rapidement pour aider les sinistrés, tandis que des équipes de secours doivent arriver sur l’île dans les jours à venir.

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