Un drame s’est produit lundi dans le nord-est du Nigeria, lorsqu’un camion transportant des civils a roulé sur une mine artisanale dans l’État de Borno, à proximité de la frontière camerounaise. Le bilan est lourd : au moins 26 personnes ont été tuées, selon une source militaire et un habitant interrogés par l’AFP.

L’explosion s’est produite dans une zone rurale du Borno, État régulièrement touché par les violences jihadistes. Parmi les victimes figurent 16 hommes, 4 femmes et 6 enfants, selon un officier de l’armée nigériane ayant requis l’anonymat, car non autorisé à s’exprimer publiquement.

L’État de Borno est le foyer historique de l’insurrection menée par Boko Haram depuis 2009. Le groupe, ainsi que sa faction rivale affiliée à l’État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), a multiplié les attaques, posant régulièrement des engins explosifs artisanaux (EEI) le long des routes empruntées par les civils et les forces de sécurité.

Depuis le début du conflit, plus de 40 000 personnes ont perdu la vie et près de deux millions de civils ont été déplacés, principalement dans cette région du Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique.

Ce nouvel incident tragique rappelle le danger permanent auquel font face les populations locales. De nombreux civils, faute d’alternatives, continuent de circuler sur des routes non sécurisées, parfois au péril de leur vie. Les mines artisanales, souvent camouflées, constituent l’une des principales causes de mortalité dans les zones rurales du nord-est du pays.

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