Lors d’un meeting historique devant des milliers de partisans à Kigali, le président rwandais Paul Kagame a réaffirmé son engagement envers les efforts de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté est-africaine (EAC) pour trouver une solution politique au conflit persistant dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet événement a eu lieu le 16 mars, marquant la première apparition publique de Kagame depuis sa réélection en juillet dernier.
Au cœur de son discours, le président a mis en lumière les récentes réunions des deux organisations, signalant un mouvement positif vers des pourparlers de paix. « Hier, l’EAC s’est réuni à Nairobi, et maintenant, ils se retrouveront à Harare. C’est le début du chemin vers une solution politique, mais ce sera un long chemin », a-t-il déclaré, reconnaissant les défis complexes liés aux intérêts divergents des pays impliqués.
Kagame a également utilisé cette plateforme pour dénoncer les sanctions internationales imposées au Rwanda, en particulier celles initiées par la Belgique. Il a exprimé sa frustration face à ce qu’il considère comme une ingérence injustifiée dans les affaires rwandaises. « Nous voulons un processus diplomatique pour résoudre nos problèmes, sans ces sanctions qui entravent notre développement », a-t-il ajouté, soutenu par des participants comme Jean Niyiteka, qui a plaidé pour un dialogue constructif.
L’assemblée a également entendu des voix critiques sur la perception internationale du Rwanda dans le conflit. Fredrick Sibomana, un membre du public, a exprimé son indignation face à ce qu’il voit comme une marginalisation de la position rwandaise. « La communauté internationale doit reconnaître la vérité que nous voulons partager », a-t-il insisté.