Neuf ans après le braquage spectaculaire de Kim Kardashian dans un hôtel parisien, le procès des suspects s’est ouvert ce lundi devant la cour d’assises de Paris. Une affaire mêlant star mondiale, gang vieillissant et scène digne d’un polar, qui a marqué les mémoires et mis en lumière les failles de la sécurité dans les palaces parisiens.
Le 3 octobre 2016, la star américaine de télé-réalité avait été séquestrée dans sa suite de l’Hôtel No Address, dans le 8e arrondissement. En pleine nuit, cinq hommes déguisés en policiers s’étaient introduits dans l’établissement, menaçant l’employé de réception avant de ligoter Kardashian et de s’emparer de bijoux estimés à plus de 9 millions d’euros. « J’ai cru mourir », avait-elle confié aux enquêteurs peu après, encore sous le choc.
Aujourd’hui, les prévenus ne sont plus des figures du grand banditisme en pleine force de l’âge, mais des hommes âgés, affaiblis par les années. L’un d’entre eux est récemment décédé. Surnommés les « papys braqueurs », certains accusés sont octogénaires, et plusieurs comparaissent avec des problèmes de santé sérieux. Pourtant, la justice les tient pour responsables de l’un des plus gros braquages jamais commis sur une célébrité à Paris.
Kim Kardashian doit témoigner en personne, le 13 mai. Son arrivée au Palais de justice, situé sur l’île de la Cité, devrait provoquer un important dispositif de sécurité et une affluence médiatique exceptionnelle. Avec ses 357 millions d’abonnés sur Instagram, sa présence est attendue comme un événement à part entière.
Au-delà du sensationnalisme, ce procès soulève aussi des questions plus profondes : sur la traçabilité des bijoux volés, dont seule une partie a été retrouvée, sur la sécurité des personnalités en séjour dans la capitale, et sur la persistance d’un banditisme de réseau, bien que vieillissant.