Une réflexion collective menée par des universitaires, des magistrats, des avocats et des représentants de la société civile a abouti à la remise de 30 recommandations de réforme de la justice au président Bassirou Diomaye Faye.

Ce rapport de 87 pages met en lumière les priorités à mettre en place dans le secteur judiciaire sénégalais. Parmi les points saillants de ce rapport, on retrouve notamment la nécessité de décoloniser les symboles de la justice, en remplaçant l’imagerie héritée du système judiciaire français par un référentiel africain.

La création d’une cour constitutionnelle indépendante du pouvoir actuel est également recommandée, avec des juges élus plutôt que nommés par le président. Une autre proposition importante est la création d’un juge des libertés pour limiter le recours à la détention préventive et empêcher les incarcérations politiquement motivées.

De même, l’encadrement du retour de parquet est proposé pour limiter les détentions en garde à vue prolongées.
Enfin, la réforme du Conseil des magistrats soulève le débat : faut-il que le président en reste membre ou non ? Si la société civile prône un retrait pour garantir l’indépendance de l’institution, les magistrats défendent sa présence. Il reviendra à Bassirou Diomaye Faye de trancher cette question.

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