Au Mali, une nouvelle ordonnance régissant le statut des magistrats a suscité des inquiétudes au sein de la communauté judiciaire. Publiée au Journal officiel et en attente de ratification par le Conseil national de transition, cette réforme encadre plus strictement la liberté d’expression des magistrats dans un contexte où l’indépendance de la Justice est fortement scrutée.

Le nouveau texte, comprenant seize pages et des centaines d’articles, établit les droits, garanties et modalités de nomination des magistrats. Parmi les modifications notables, on note la diminution des exigences académiques pour le concours d’entrée à la magistrature, passant d’une maîtrise de droit à une simple licence.

Par ailleurs, la transformation de la section des comptes de la Cour suprême en une Cour des comptes distincte et la création d’un statut de « magistrat honoraire » pour les retraités désirant continuer à exercer bénévolement, sont également des points saillants de cette réforme.

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