Les autorités talibanes ont procédé vendredi à l’exécution publique de trois hommes condamnés pour meurtre, marquant une nouvelle étape dans leur politique de répression depuis leur retour au pouvoir en août 2021. Selon un communiqué de la Cour suprême afghane, ces exécutions portent à neuf le nombre total d’exécutions publiques enregistrées dans le pays au cours des deux dernières années.

Le premier homme a été exécuté dans un stade à Zarandj, la capitale de la province de Nimroz, dans le sud-ouest de l’Afghanistan. Des témoins ont rapporté que la scène était particulièrement troublante, avec une forte présence de sécurité et des spectateurs rassemblés pour assister à l’événement. Les autorités ont souligné que cette mesure vise à dissuader la criminalité et à renforcer la loi et l’ordre dans un pays confronté à une insécurité croissante.

Dans un autre stade à Qala i Naw, chef-lieu de la province de Badghis, deux autres hommes ont été abattus par les proches des victimes qu’ils avaient tuées. Cette exécution par le biais de la vengeance familiale soulève des questions sur la justice tribale et les mécanismes de règlement des conflits dans le contexte afghan.

Les exécutions publiques, qui avaient été suspendues lors des précédents gouvernements, sont redevenues une réalité sous le régime taliban, qui justifie ces actes par la nécessité de restaurer l’ordre et de faire respecter la loi islamique. Cependant, de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme dénoncent ces pratiques comme des violations flagrantes des droits fondamentaux.

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