Un général russe de haut rang, Iaroslav Moskalik, a trouvé la mort ce vendredi matin dans l’explosion de sa voiture à Balaïchikha, une ville de la banlieue est de Moscou. Le Comité d’enquête russe a rapidement ouvert une procédure pour meurtre, confirmant que l’incident a été causé par « un engin explosif improvisé rempli de mitraille ».
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’explosion s’est produite à proximité immédiate d’un immeuble résidentiel. Des images de vidéosurveillance diffusées par le média russe Izvestia montrent le véhicule exploser alors qu’un homme, supposé être le général Moskalik, s’en approche.
La victime, le général Iaroslav Moskalik, occupait un poste stratégique : chef adjoint de la Direction générale opérationnelle de l’état-major des forces armées russes. Son assassinat porte un nouveau coup dur à l’appareil militaire russe, déjà visé à plusieurs reprises ces dernières années.
Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, plusieurs attaques ciblées ont été menées contre des responsables russes, tant en Russie que dans les territoires occupés en Ukraine. Si les autorités n’ont pas encore désigné de coupable dans cette affaire, Kiev a été mis en cause à plusieurs reprises dans des opérations similaires. L’explosion ayant coûté la vie à Daria Douguina en 2022, ou encore celle d’une trottinette piégée en décembre 2024 qui a tué le général Igor Kirillov, ont été attribuées aux services de sécurité ukrainiens.
Cette nouvelle attaque, en plein cœur de la région moscovite, soulève une nouvelle fois des questions sur la capacité des services russes à protéger leurs hauts responsables, même dans les zones les plus sécurisées du pays.