Au Rwanda, un projet de loi est actuellement étudié pour abaisser de 18 à 15 ans l’âge d’accès à la contraception sans le consentement d’un adulte tuteur. L’objectif est de prévenir les cas de grossesses précoces et de faciliter l’accès aux soins pour les adolescentes.

Selon les chiffres, plus de 22 000 filles entre 15 et 19 ans ont accouché l’année dernière au Rwanda, et les chiffres augmentent. Les grossesses précoces sont souvent liées à l’absence d’accès à l’éducation sexuelle et reproductive, ainsi qu’à la pauvreté. Les jeunes filles qui tombent enceintes précocement sont souvent contraintes d’abandonner l’école et sont vulnérables à la stigmatisation et à l’exclusion sociale.

Les centres de jeunesse, qui offrent des espaces polyvalents de divertissements avec des programmes d’employabilité et d’entrepreneuriat, sont également des lieux où les adolescentes peuvent accéder à des services de santé. L’organisation Health Development Initiative (HDI) travaille avec ces centres pour sensibiliser les jeunes sur les questions de santé sexuelle et reproductive et les risques liés aux grossesses précoces.

Le projet de loi, porté par le ministère de la Santé, vise à donner aux adolescentes les informations et les services nécessaires pour prendre des décisions informées sur leur santé. La proposition de loi similaire avait déjà été étudiée en 2022, mais avait été rejetée pour des raisons culturelles et religieuses. Cette fois-ci, le projet est défendu par le ministère de la Santé et bénéficie d’un soutien parlementaire.

L’organisation HDI forme les coordinateurs des centres de jeunesse sur les questions de santé sexuelle et reproductive et les risques liés aux grossesses précoces. Les coordinateurs sont au quotidien avec des adolescents hors du système scolaire et peuvent ainsi offrir des services de santé de proximité.

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