Alors que les Sénégalais se rendent aux urnes, Amadou Ba, Bassirou Diomaye Faye, Idrissa Seck et Khalifa Sall s’opposent sur leurs programmes pour l’emploi des jeunes, la lutte contre la corruption et la stabilité du pays.
Après une longue crise politique, les Sénégalais se préparent à élire leur président ce dimanche prochain. Parmi les dix-neuf prétendants en lice, quatre candidats se démarquent par leur parcours et leurs propositions pour l’avenir du pays. Amadou Ba, Bassirou Diomaye Faye, Idrissa Seck et Khalifa Sall sont les principaux prétendants à la présidence sénégalaise, chacun ayant sa propre vision pour le pays.
Amadou Ba, le candidat de la continuité, est le premier ministre en exercice et représente la majorité présidentielle. Au cœur de son programme se trouve l’emploi des jeunes, une question essentielle dans un pays où plus de trois quarts de la population a moins de 35 ans. Sa promesse phare est de créer un million d’emplois d’ici 2028.
Bassirou Diomaye Faye, quant à lui, incarne la proposition anti-système. En tant que co-fondateur du parti politique Pastef et ancien assistant d’Ousmane Sonko, cet opposant cherche à assainir la classe politique sénégalaise. Il promet de reconquérir la souveraineté du pays, un terme employé 18 fois dans son projet.
Idrissa Seck, un habitué de la course présidentielle, est l’ancien premier ministre sous le gouvernement d’Abdoulaye Wade. Parmi ses mesures emblématiques, on trouve la proposition d’un service militaire obligatoire et la création d’une monnaie commune aux pays d’Afrique de l’Ouest.
Khalifa Sall, un poids lourd de la politique sénégalaise, se présente comme le candidat guérisseur d’une république « abîmée ». Il promet de consacrer au moins 1000 milliards de francs CFA du budget national annuel à l’agriculture, mettant ainsi l’accent sur le développement rural.
Bien que les enjeux et les projets diffèrent, les sénégalais auront le pouvoir de décider de qui les dirigera pour les cinq prochaines années. L’issue de ce scrutin reste encore incertain, tous les observateurs espèrent que le processus se déroulera dans la paix et la transparence afin que le Sénégal retrouve sa stabilité.