Trois personnes arrêtées lors de récentes émeutes en Mauritanie sont décédées en détention, a annoncé le gouvernement mauritanien. Ces troubles surviennent dans un contexte de contestation suite à l’annonce de la victoire du président sortant Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani lors de l’élection présidentielle de samedi.
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, la ville de Kaédi, située dans la vallée du fleuve Sénégal, a été le théâtre d’actes de pillage et de vandalisme dans la nuit de lundi à mardi. Les forces de sécurité ont dû faire face aux émeutiers et ont procédé à plusieurs arrestations. Deux des personnes arrêtées sont décédées en détention, tandis que la troisième est décédée plus tard à l’hôpital.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas fourni de détails sur les circonstances exactes des décès, se contentant de mentionner que les émeutiers avaient été placés en détention en raison des circonstances de l’époque, tard dans la nuit et avec un grand nombre de manifestants. Le communiqué officiel ne fait aucune mention de motivations politiques derrière ces troubles.
Cependant, ces événements surviennent dans un contexte de contestation après l’annonce des résultats provisoires donnant une large victoire à Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani dès le premier tour de l’élection présidentielle.
Le candidat Biram Dah Abeid, donné deuxième lors de l’élection, a présenté ses condoléances aux victimes. Il affirme depuis les résultats que des fraudes électorales ont eu lieu et accuse la commission électorale d’être sous l’influence du pouvoir. Il appelle les Mauritaniens à rester debout et à manifester pacifiquement, tout en proposant un dialogue pour résoudre la crise.
Des dizaines de personnes, dont de nombreux étrangers, ont été arrêtées suite aux troubles survenus dans la capitale et à Nouadhibou, selon une source proche de la police.