Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a fermement condamné les récentes actions menées par les autorités tunisiennes à l’encontre des avocats et des médias critiques du gouvernement.
Dans un communiqué, Ravina Shamdasani, porte-parole de l’institution onusienne, a déploré l’intimidation et le harcèlement dont sont victimes ces professionnels en Tunisie. Les perquisitions effectuées contre l’Ordre des avocats portent atteinte à l’État de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l’indépendance et de la fonction des avocats, a-t-elle dénoncé.
Ces actes s’inscrivent, selon l’ONU, dans un contexte de restrictions croissantes envers la société civile et la liberté d’expression dans le pays. Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme appelle les autorités tunisiennes à respecter leurs obligations internationales en matière de protection des avocats et des médias, élément essentiel d’un État de droit.
Cette mise en garde intervient alors que la Tunisie traverse une période de fortes tensions politiques et sociales, avec des manifestations régulières dénonçant la dérive autoritaire du régime en place. Le gouvernement fait l’objet de nombreuses critiques pour sa gestion de la crise économique et sociale qui frappe le pays.