Le Parlement israélien a franchi une étape significative vers la privatisation de son service public audiovisuel, avec l’approbation d’une proposition de loi lors d’un vote préliminaire le 27 novembre.
Cette initiative, portée par le ministre des Communications Shlomo Karhi, suscite une vive opposition et soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la liberté d’expression et de la démocratie en Israël. La loi vise à fermer la chaîne de télévision Kan ainsi que les stations de radio publiques dans un délai de deux ans, permettant à des entreprises privées d’acquérir ces médias et d’obtenir des licences de diffusion.
Le ministre Karhi a justifié cette réforme par une « idéologie d’économie libérale », tout en accusant Kan de propager des discours haineux contre l’État d’Israël. Ces déclarations ont provoqué une réaction immédiate au sein de l’opposition, notamment celle du chef du parti Yesh Atid, Yair Lapid, qui a qualifié le projet de loi d’« attaque contre la démocratie ».
Les critiques ne se limitent pas à l’opposition. Au sein même du Likoud, le parti au pouvoir, certains membres expriment leur désaccord avec cette approche radicale. Les tensions internes s’accentuent alors que le gouvernement semble déterminé à poursuivre sa réforme controversée malgré les répercussions potentielles sur les libertés civiles.