Ce dimanche, la ville de Djibo, située dans la province du Soum au nord du Burkina Faso, a été le théâtre d’une attaque violente perpétrée par des groupes terroristes, marquant une escalade de la violence dans cette région déjà fortement affectée par l’insécurité. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) a revendiqué ces attaques, qui ont ciblé plusieurs positions militaires sans fournir de bilan officiel.
Les assaillants ont lancé leur attaque aux premières heures de la matinée, vers six heures, heure locale. Selon des témoignages recueillis sur place, les tirs d’armes lourdes ont retenti pendant plus d’une heure, terrifiant la population. D’après de nombreuses sources, le bilan pourrait atteindre une vingtaine de morts parmi les militaires et les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), avec près d’une vingtaine de blessés, dont certains dans un état grave, ainsi que d’importants dégâts matériels.
Le Jnim a revendiqué la prise de trois positions militaires dans la province du Soum, sans préciser les détails des lieux ou des conséquences des attaques. Le bataillon d’intervention rapide, le BIR 22, est particulièrement concerné par ces affrontements, témoignant de l’intensification des hostilités dans cette zone stratégique.
La ville de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, est sous blocus des jihadistes depuis près de trois ans, ce qui exacerbe la situation humanitaire et la peur parmi les habitants. Les tensions se sont intensifiées, notamment la semaine dernière, où une autre attaque contre des positions militaires avait été signalée, mais repoussée selon des sources locales.
Des milliers d’habitants, angoissés par la violence persistante, avaient déjà fui Djibo en septembre dernier, lorsque les jihadistes avaient lancé un ultimatum pour qu’ils évacuent certains quartiers. Cette nouvelle offensive ne fait qu’accroître l’incertitude et la vulnérabilité des populations locales.
