Les coupures d’électricité récurrentes au Mali ne touchent pas seulement les entreprises et les hôpitaux, mais également le secteur de l’art et de la culture. En effet, de nombreux lieux culturels comme le BlonBa, un prestigieux centre culturel de Bamako, ont dû fermer leurs portes en raison de l’absence de courant.
Fondé il y a dix-sept ans, le BlonBa était un lieu incontournable pour de nombreux artistes maliens, offrant un espace de création et de spectacle. Cependant, les coupures massives ont entraîné la surutilisation du groupe électrogène du centre, qui a fini par prendre feu. Sans électricité, il est impossible d’assurer les besoins en lumière, son et climatisation nécessaires pour les pratiques culturelles accueillies par le BlonBa.
De même, les studios d’enregistrement comme celui dirigé par Kalil Touré sont également impactés par les coupures d’électricité. Les artistes se retrouvent bloqués, incapables de travailler sans courant. Les répétitions et les performances dans les maquis, lieux traditionnels de musique malienne, sont également compromises, laissant les musiciens dans une détresse palpable.
Cette situation met en péril la richesse culturelle du Mali, déjà affectée par la crise politique et sécuritaire. Les artistes maliens appellent à une solution urgente pour garantir un accès continu à l’électricité et permettre à la culture de s’épanouir à nouveau dans le pays.