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Lors de la récente cérémonie de présentation de vœux au corps diplomatique, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a une fois de plus captivé l’attention avec ses déclarations sur son avenir politique. À la surprise générale, il a affirmé qu’il n’avait pas encore pris de décision concernant une éventuelle candidature pour les élections présidentielles de 2025, tout en réaffirmant son engagement à servir son pays. À 83 ans, il reste ferme à son poste, alimentant ainsi les débats sur le vieillissement des dirigeants africains.

« Il y a cinq ans dans cette salle, j’avais indiqué que je souhaitais passer la main à une nouvelle génération. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai bien fait d’accepter la proposition de mon parti », a-t-il déclaré. Malgré son enthousiasme, ses propos soulèvent des interrogations, notamment sur la gestion de la succession au sein des partis politiques africains. À l’heure où la Côte d’Ivoire et de nombreux pays du continent aspirent à un renouvellement démocratique, l’ombre de l’examen critique de la longévité au pouvoir plane sur Ouattara.

Ces réflexions sont d’autant plus pertinentes quand on se rappelle qu’en 2017, lors d’une réunion internationale, Ouattara avait appelé Robert Mugabe, alors président du Zimbabwe, à quitter le pouvoir en raison de son âge avancé. Un appel qui, à la lumière de la situation actuelle d’Ouattara, apparaît aujourd’hui comme une inadvertance politique qui mérite d’être examinée. En effet, alors que l’ancien président zimbabwéen comptait 93 ans au moment de son départ en 2017, la question se pose : faut-il une « VAR » (Vérification, Audit et Réflexion) sur le renouvellement des élites politiques en Afrique ?

Le paradoxe d’Alassane Ouattara est ainsi au cœur d’un débat crucial sur le renouvellement et la jeunesse au sein de la politique africaine. Alors que le continent revendique une démocratisation plus robuste et l’émergence de nouvelles voix, la pérennité d’une génération peut-elle vraiment se porter en étendard de l’avenir ?

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